Les jeunes du village Bosy prennent en main l’avenir des mangroves de leur village.
La raison d’être de l’association est la gestion durable des quelques 5 000 hectares de mangroves alentours. Cette communauté de base compte à ce jour 200 membres.Pierre, 28 ans, est le vice-président de « Bosy Miraisoa ». Il fait partie des patrouilleurs communautaires qui assurent le suivi, la surveillance et le contrôle des mangroves autour de son village. En tout, ils sont dix patrouilleurs à former le comité de protection des mangroves du village composé de huit hommes et deux femmes de 22 ans à 40 ans. Leur travail consiste à effectuer des descentes quatre fois par mois. Souvent ils doivent faire de longues marches ou de longues traversées pour vérifier l’état de toute la zone à surveiller. Lorsqu’ils se retrouvent face à une exploitation illicite, ils font des rapports au président de la communauté de base et de la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable pour que les mesures appropriées soient prises.
« Il est important que les jeunes s’engagent dans la conservation des mangroves, principales ressources naturelles de notre village, c’est le seul moyen pour que les générations futures puissent avoir recours aux services offerts par ces richesses offertes par la nature » affirme Pierre. Il raconte qu’à l’époque de son grand-père, des filets de pêche règlementaires avec des mailles de 4 cm, étaient suffisants pour remplir toute une pirogue de poisson. Aujourd’hui, ils observent parfois des pêcheurs qui utilisent des filets illégaux allant jusqu’à 1 kilomètre mais qui n’arrivent même pas à avoir une cuvette de poissons. Ces changements constatés dans sa vie quotidienne l’ont poussé à s’engager puis mobiliser les villageois à conserver les mangroves et éviter la surexploiattion des poissons. Le WWF accompagne techniquement l’association « Bosy Miraisoa » dans la conservation et la gestion durable de ces ressources naturelles.