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3 000 fatana mitsitsy pour préserver les mangroves d’Ambilobe

Dans la région DIANA, les familles d’Ambilobe et de 18 autres localités environnantes ont pu bénéficier à prix réduits de 3 000 fatana mitsitsy

Dans la région  DIANA,  les familles d’Ambilobe et de 18 autres localités environnantes ont pu bénéficier à prix réduits de 3 000 fatana mitsitsy, dont 2 000 foyers économes à charbon de bois (Oli-c) et 1 000, à bois de chauffe. Le projet est initié par WWF et l’ADES, a été réalisé entre septembre et décembre 2016, pour préserver les mangroves dont dépend l’équilibre naturel local, mais aussi les villages de pêcheurs aux alentours grâce aux ressources halieutiques qu’elles abritent. Le charbon issu des bois des mangroves est très prisé, à cause de l’importante quantité d’énergie dégagée pendant la combustion, en comparaison à tout autre charbon d’un bois ordinaire. Aussi, dans la DIANA, les mangroves subissent une forte pression et entre 2000 et 2010, elles ont vu leur surface réduite de 16%. Les fatana mitsitsy représentent une alternative non-négligeable : en effet, 1 000 foyers adoptés préservent chaque année 175 ha de forêts naturelles, selon les estimations de l’ADES. Depuis septembre 2014 à ce jour, plus de 5 900 fatana ont été vendus à prix abordables aux familles d’Ambilobe et des environs, soit 1 032,5 ha par an de forêts de mangroves sauvegardées en trois ans.
 
La vente à prix réduits de ces foyers économes fait partie des mesures immédiates pour gérer durablement les forêts de mangroves de cette zone d’Ambilobe. Le foyer à charbon de bois est vendu à 12 000 Ar et celui, à bois de chauffe à 7 000 Ar, ce qui permet à chaque famille d’acquérir un équipement de cuisson qui épargne autant les ressources naturelles que les portefeuilles. En effet, une famille qui utilise un fatana mitsitsy réalise plus de 50% d’épargne sur l’achat de charbon et de bois de chauffe, car le foyer économe en consomme nettement moins. Cette particularité a l’avantage de réduire de moitié l’abattage de mangroves destinées au combustible, ainsi que l’émission de gaz carbonique due à la cuisson. A long terme, c’est un réflexe écologique qui, adopté par le plus grand nombre, permettrait de sauvegarder les ressources forestières de la DIANA, si cruciales pour l’écosystème local mais aussi pour assurer des revenus stables aux centaines de familles de pêcheurs.