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De l’huile essentielle « bio », pour la protection de la forêt humide

Posté le 19 décembre 2017

Les paysans d'Iavomanitra et des villages environnants transforment des feuilles de Ravintsara et de Géranium dans leurs deux distilleries communautaires équipées par WWF.

Les cultures sur brûlis, les coupes illégales des bois précieux et l’exploitation d’or illicite sont les principales menaces sur la forêt humide du corridor forestier Fandriana Vondrozo Midongy. Pour lutter contre cette situation et protéger la forêt, tout en augmentant leurs revenus, les communautés qui gèrent ces forêts ont développé des activités économiques alternatives. Et avec plein de persévérance, certaines sont devenues un grand succès !

C’est le cas de la production d’huiles essentielles démarrée par le petit village de Iavomanitra il y a un dizaine d’années. Les paysans d'Iavomanitra et des villages environnants transforment des feuilles de Ravintsara et de Géranium dans leurs deux distilleries communautaires équipées par WWF.

Comme l’union fait la force, les producteurs se sont regroupés dans la coopérative « Maintsomanitra » (verte et parfumée en français), qui a signé un contrat avec la société AROMANIA d’Ambositra. L’huile est ensuite transformée et conditionnée avant d’être mise en vente sous plusieurs formes. Aujourd’hui les parcelles des communautés d’Iavomanitra sont même certifiées « bio » par l’organisme de certification Ecocert*.

« L’huile essentielle nous donne des revenus plus durables que l’orpaillage et elle ne détruit pas la forêt. Nous avons construit des pépinières pour les essences à huiles essentielles et le bois. Plus personne ne touche à la forêt vierge » explique Rakotonirina Donné, secrétaire général de la coopérative.

*Écocert : organisme français de certification internationale pour les "cosmétiques écologiques et biologiques". (www.ecocert.com)