« Mitsitsy mba haharitra » ; économisons, pour que ça dure

Posted on 26 janvier 2018
Les 98% de la population dépendent des charbons de bois pour cuisiner leur repas de tous les jours.
© WWF Madagascar
“Mitsitsy mba haharitra. Ndao hampiasa fatana mitsitsy” (Economisons, pour que ça dure. Utilisons les foyers économes). C’est le message fort que le WWF veut lancer en 2018 pour inviter la population malgache à contribuer au quotidien à sauver la forêt de Madagascar, habitat de plantes et animaux rares, uniques au monde.

Les forêts sont essentielles à la vie. Au niveau mondial, elles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique en absorbant le dioxyde de carbone de l’atmosphère. A Madagascar, elles assurent le cycle de l’eau indispensable aux paysans, elles fournissent des plantes médicinales, du bois pour la construction des maisons, pour la cuisson...

Or, la déforestation, liée à la production de charbon, est une des principales causes de la destruction de la biodiversité et de l’habitat naturel à Madagascar. Et pourtant le charbon est un besoin quotidien des foyers malgaches. Les 98% de la population dépendent de cette ressource pour cuisiner leur repas de tous les jours.

Mais comment assurer nos besoins en charbon et préserver au même temps nos forêts, notre biodiversité ? En utilisant des « fatana mitsisty », des foyers « kamado » ou d’autres alternatives de cuisine et de combustible économique. Voilà comment chacun de nous peut contribuer au quotidien. En effet, l’utilisation des foyers améliorés peut réduire jusqu'à 50% la consommation du charbon ou de bois. Et l’économie ne se sentira pas seulement sur nos forêts, mais aussi dans nos poches!

Un ménage d’environ six personnes utilisant un foyer amélioré consomme environ 25kg de charbon par mois, contre 50 kg de consommation d’un ménage utilisant les foyers traditionnels. Avec le foyer économe, le ménage économise ainsi environ 7000 ariary par mois. En même temps, chaque foyer économe pourra sauver environ 6 arbres par mois.

Connectons-nous à la nature

Pour passer le message au public, des sensibilisations dans des écoles, des grandes marches et des concours Master Chef Mitsisty seront organisés à Antananarivo, Ambilobe, Andapa, Morondava et Tuléar avec la collaboration de la Direction Régionale de la Météorologie, le ministère de l’Energie et une trentaine d’organismes œuvrant pour l’environnement à Madagascar. La célébration internationale de « Une Heure pour la Terre » le samedi 24 mars 2018 marquera le temps fort de cette campagne. 

« Cette année, plus de 100 pays à travers le monde célébreront « Une heure pour la terre » sous le thème "Connectons-nous à la nature". À Madagascar, nous avons donc pensé à connecter les malagasy à la nature à travers l’utilisation de foyers économes. Une façon facile et simple qui profite à nos concitoyens et à la nature, et à laquelle tout le monde peut participer », explique Mialisoa Raharimanana, responsable de l’initiative à WWF.

D’ici là, suivez les actualités sur la page Facebook de WWF Madagascar pour vous informer des activités à suivre dans vos villes ou sur notre site. 

Sauvons la forêt du nord avec des « fatana mitsitsy »

Sachant que l’acheminement de foyers améliorés n’est pas toujours évident dans certaines parties de Madagascar, un crowfunding a été lancé ce mois de janvier afin de financer l’envoi de 750 foyers améliorés à Andapa. 

Avec un objectif de 5000 dollars, le crowdfunding permettra d’envoyer et de vendre à un prix avantageux des foyers améliorés autour des forêts des Hautes Terres du Nord de Madagascar, berceau d'une biodiversité exceptionnelle. Collaborez à sauver ces forêts exceptionnelles en participant au crowfunding ou en le partageant en suivant le lien http://bit.ly/2DDX4EY
Et passons le message : “Mitsitsy mba haharitra" (Économisons pour que ça dure) , connectons-nous à la nature !
Les 98% de la population dépendent des charbons de bois pour cuisiner leur repas de tous les jours.
© WWF Madagascar Enlarge
Forêts humides dans les Hautes Terres du Nord
© WWF Madagascar / Martina Lippuner Enlarge