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« Entreprise à impact : allier social, environnement et rentabilité financière » : entreprendre et financer vert

Le vendredi 28 juin 2024, l’hôtel Carlton a été le point de rendez-vous des secteurs privé et public, porteurs de projets, jeunes, opérateurs économiques, les représentants de l’Administration et grand public pour découvrir les entreprises à impact.

Sur la thématique : « Entreprise à impact : allier social, environnement et rentabilité financière », cette conférence organisée conjointement par BNI MADAGASCAR et WWF fut une opportunité pour introduire et échanger sur l’entrepreneuriat à impact socio-environnemental et la finance verte.
 
Hahitantsoa Tokinirina Razafimahefa du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), dans son allocution, a souligné l’importance des entreprises à impact : « Les entreprises durables ont une source d’opportunité significative pour l’innovation, la croissance économique durable, et la création de la valeur à long terme. Mais aussi, une responsabilité significative sur l’éducation du marché en sensibilisant les consommateurs afin que leurs activités puissent progresser. Comme nous sommes tous conscients que le développement durable dépend de l’harmonisation de la rentabilité, du social et de l’environnement dans toutes les activités économiques, un tel événement mérite d’être soutenu et répandu dans tout le pays. »
 
Quatre jeunes entreprises malgaches (Moli Company, Honey of Madagascar, STCV et Vohitra Environnement) et lauréates du concours BNI Lovainjafy, ont pu un à un, exposer leur modèle d’entreprise, leur pertinence et les critères qui les différencient des modèles d’entrepreneuriat plus traditionnels. Pour ce modèle d’entreprise émergent, le défi réside dans la recherche d’un juste équilibre entre le profit financier et économique, et l’équité sociale et le respect de l’environnement. Les profits restent importants, à condition qu’ils soient durables, et que leur valeur ajoutée se crée à travers les critères socio-environnementaux. Animés par leur passion pour la nature, ces entrepreneurs se sont lancés dans un business, à la fois « vert » qui se soucie des problématiques liées au climat et à la biodiversité, et « inclusif » où les communautés tiennent une place prépondérante dans les chaines de valeur. Le tout, en garantissant une rentabilité financière durable.
 
Se lancer mais comment ? De nouvelles opportunités pour les entrepreneurs sociaux et à impact émergent grâce au développement rapide de la finance verte et durable. Pour Barijaona Ramaholimihaso de la BNI MADAGASCAR : « La finance verte ne s’applique pas uniquement à l’échelle internationale mais aussi à notre petite mesure, nous devons agir ; Raison pour laquelle nous avons entamé une démarche, bien qu’encore limitée, mais si nous arrivons à engager les autres acteurs du secteur privé, nous espérons pouvoir améliorer les choses pour notre pays. »
 
Les interventions des principaux soutiens techniques et financiers dont la BNI MADAGASCAR, WWF et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) ont permis d’éclairer le public sur les opportunités et les défis liés aux financements des projets à impact. Ces entités d’appui et les entreprises à impact forment un écosystème dynamique qui doit s’adapter à un contexte socio-économique changeant, et où chacun a un rôle à jouer : celui de catalyseur, de facilitateur et de renforcer les capacités du secteur privé. Les engagements financiers pour ces initiatives privées à impact adressent principalement les conventions mondiales liées au climat et à la biodiversité, par rapport auxquels Madagascar a encore beaucoup à faire.
 
Pour Nanie Ratsifandrihamanana de WWF Madagascar, elle réitéré l’importance de cette conférence : « Le monde est engagé dans une course jusqu’à 2030, que ce soit pour la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la perte de la biodiversité ou l’atteinte des objectifs du développement durable ; Dans cette course, le secteur privé et le secteur financier ont un rôle essentiel à jouer pour accélérer la transition vers une économie plus verte, plus équitable et plus durable. »