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Clap de fin pour le projet « Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages : bilan et perspectives en vue de renforcer les efforts de lutte contre le trafic d’espèces sauvages

​Le projet CCWT « Combating Corruption and Wildlife Trafficking » ou « Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages » arrive à son terme.

Les partenaires techniques et financiers, ayant travaillé de près ou de loin avec le projet, se sont réunis le 6 décembre 2024 afin de présenter les principales réalisations et impacts ainsi que les nouvelles perspectives, clôturant officiellement cette initiative ambitieuse pour la protection des espèces uniques de Madagascar.
 
Avec le soutien financier du peuple américain, à travers l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le projet, en consortium avec WWF, TRAFFIC, Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG) et Alliance Voahary Gasy (AVG), visait à réduire le trafic d’espèces sauvages, en prévenant la corruption et en améliorant la gouvernance des ressources naturelles. Tout au long de ses 3 années de mise en œuvre, le projet a réuni près d’une trentaine d’organisations, étatiques et non-étatiques.
 
Une des approches du gouvernement des États-Unis d'Amérique consiste à renforcer la gouvernance des ressources naturelles afin de soutenir les efforts que Madagascar déploie pour préserver sa biodiversité unique. Dans le cadre du projet, les parties prenantes ont collaboré et bénéficié des actions en faveur de la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages, notamment dans le cadre de réflexions stratégiques, de conception d’outils, de renforcements de capacités, de propositions de recommandations, d’élaboration de stratégies nationales, d’application de la loi, et de sensibilisation.
 
Parmi les contributions du projet :
  • L’intégration de la lutte contre la corruption dans le secteur environnemental dans le processus actuel de mise à jour de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption
  • Le renforcement de capacités et de connaissances des écoles de la police judiciaire et de la magistrature en matière de corruption et de trafic d’espèces sauvages, grâce à l’intégration de 3 modules sur la lutte contre le trafic d’espèces sauvages dans leurs programmes de formation initiale
  • L’amélioration du système judiciaire, des capacités des agents d’application de la loi à poursuivre et condamner efficacement les trafiquants, à travers la formation de 149 magistrats et 201 fonctionnaires aux thématiques relatives à la lutte contre le trafic d’espèces sauvages
  • Le renforcement des efforts locaux et nationaux de lutte contre la corruption, grâce au développement d’outils innovants, qui ont permis de dénoncer 239 cas de trafic et de corruption liés aux ressources naturelles. Également, d’un renforcement de capacités sur la lutte contre la corruption des organisations non gouvernementales œuvrant dans la conservation, qui a bénéficié à 112 personnes
  • La meilleure compréhension du rôle de la corruption dans la facilitation des trafics, permettant d’adopter les mesures adéquates pour adresser ce fléau. 8 analyses ont été effectuées pour identifier les lacunes techniques, politiques et juridiques : 3 sur les bois précieux, 2 sur les tortues, 1 sur le blanchiment d’argent et les flux financiers illicites, 2 sur des thèmes transversaux
 
Les progrès réalisés au cours du projet démontrent une avancée considérable face au trafic d’espèces sauvages, qui est aujourd’hui l’un des défis les plus pressants auxquels notre nation est confrontée. Toutefois, beaucoup reste à faire car la corruption et le trafic d’espèces sauvages nécessitent une vigilance constante et une collaboration renforcée. Cette cérémonie de clôture a donc été l’occasion de célébrer la fin d’un chapitre dans la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages, témoignant un travail acharné, une collaboration et une persévérance sans faille, dont ont fait preuve tous les acteurs durant ces 3 années, et de commencer un nouveau chapitre qui s’annonce être tout aussi prometteur. 
 
 « En trois ans, nous ne pouvons pas changer la phase du monde, arrêter la corruption et le trafic. Il reste beaucoup à faire. Ce que nous avons voulu faire en trois ans, c’est vraiment de donner les capacités, les outils, les connaissances à tous les acteurs qui sont impliqués et qui doivent être impliqués dans cette lutte contre le trafic des ressources naturelles et la corruption dans le secteur des ressources naturelles, pour qu’ils puissent être plus efficaces. Ce n’est pas dans le cadre de ce projet que nous devons utiliser ces acquis mais en tant que devoir, le devoir de citoyen de chacun, le devoir de chaque institution qui a été créée avec un mandat spécifique. Aujourd’hui, la balle est dans notre camp à tous. Nous devons appliquer, mettre en œuvre tout ce qui a été acquis au cours de ces trois dernières années et nous devons le faire ensemble car seul un effort collectif pourra assurer notre réussite dans cette lutte contre les trafics de nos ressources naturelles. » a déclaré Nanie Ratsifandrihamanana, Directrice de WWF Madagascar.
 
Le gouvernement américain reste et restera mobilisé à investir dans la gouvernance des ressources naturelles à Madagascar à travers des projets comme CCWT mais aussi via USAID Mizana qui va se concentrer sur la gouvernance juridique et judiciaire de l'environnement.
Continuons, insistons, persévérons à travailler ensemble pour faire triompher la lutte contre la corruption et le trafic de la faune et des espèces sauvages, parce qu’ensemble, nous pouvons faire les choses différemment d’une manière notable et durable.