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Nos Nouvelles
Madagascar et le monde ne peuvent pas perdre la bataille contre la déforestation. Quelles alternatives dans un monde en mutation ?
Les forêts de Madagascar sont reconnues pour la diversité de leur faune et de leur flore uniques : l'île abrite 5% des espèces du monde.
En janvier 2021, le WWF publie un rapport scientifique, « Les fronts de la déforestation : moteurs et réponses dans un monde en mutation ». Ce rapport est la première analyse complète reliant les moteurs de la déforestation et les réponses à apporter au niveau mondial. Au niveau mondial, 24 « fronts de déforestation » ont été identifiés : ce sont des régions qui présentent une concentration importante de « points chauds » de déforestation et où des surfaces importantes de forêts restantes sont menacées. Madagascar fait partie des 24 « fronts de déforestation » mondiaux. Selon le rapport :
- Entre 2004 et 2017, Madagascar a perdu 700 000 hectares de forêts, dans des zones plus ou moins éparses, qui se trouvent principalement dans l’est et l’ouest du pays.
- Entre 2002 et 2019, 1,3 millions d’hectares ont été brûlés, et la tendance annuelle est à la hausse.
- Les principaux moteurs de la déforestation actuels et à venir : conversion de zones forestières pour l’agriculture à petite échelle, la culture sur brûlis ; le charbonnage et la coupe pour le bois de chauffe ; Les incendies incontrôlés et les feux de brousse.
Le problème de la déforestation n’est ni national ni continental, il est mondial. Les 24 fronts de la déforestation mondiale sont en Amérique latine, en Afrique subsaharienne, dans le sud-est Asiatique et l’Océanie. Selon les scientifiques, plus de 43 millions d'hectares ont été perdus au total entre 2004 et 2017 dans le monde. C’est une superficie à peu près équivalente à la surface du Maroc.
À l'échelle mondiale, une multitude d'approches ont été mises en œuvre pour mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des forêts. Si des progrès ont été réalisés pour stopper la perte et la dégradation des forêts, ces deux phénomènes se poursuivent à un rythme alarmant.
Contre déforestation et ses moteurs, nos réponses doivent être inclusives et adaptées aux contextes locaux et régionaux de Madagascar. Les solutions sont plus efficaces lorsque plusieurs réponses sont combinées, et engagent d’autres secteurs que la conservation. Le rapport du WWF donne des recommandations pour faire face aux défis de la déforestation.
Ce qu'il faut arrêter : continuer à subventionner les formes non durables d'agriculture commerciale, laisser passer la corruption, permettre la spéculation foncière dommageable, ne pas punir la déforestation illégale, continuer à soutenir les chaînes d'approvisionnement non durables.
Ce qui est déjà fait et qui doit être renforcé :Vulgariser le suivi public de la déforestation sachant que les forêts sont des biens communs, renforcer et étendre les droits fonciers pour les locaux et aux communautés qui gèrent et protègent les forêts, créer des partenariats public-privé au niveau infranational pour encourager l'utilisation et la gestion durables des forêts, fixer des objectifs clairs de restauration des paysages forestiers, y compris la connectivité dans des zones fragmentées.
Que faire différemment : soutenir des moyens alternatifs de subsistance des communautés qui dépendent directement des forêts, des financements abordables pour une production durable, assurer une meilleure intégration multisectorielle de la biodiversité, de l'agriculture et de la foresterie au sein des gouvernements. La protection des forêts ne doit pas conduire à la conversion d’autres écosystèmes naturels (par exemple les prairies et les savanes) ‐ il faut éviter les fuites.
Quelles nouvelles pistes explorer :
Rechercher de nouvelles opportunités, par exemple découlant de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, pourquoi pas mobilisation de masse, pour restaurer les forêts et en particulier pour maintenir et améliorer la connectivité entre les forêts naturelles restantes.
L’année 2021 est charnière pour inverser la tendance dramatique de dégradation de nos forêts actuellement. Il y a un engagement de tous à tous les niveaux de notre société pour voir l’expansion de notre forêt, cette richesse commune, dépasser sa perte. Ce n’est pas l’affaire du ministère en charge des forêts ou des ONGs de conservation seulement. C’est une urgence pour tous.
Enfin, selon le rapport, la crise de la Covid-19 nous pousse vers les changements nécessaires à faire : si nous voulons nous protéger des prochaines zoonoses, protégeons nos forêts.
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