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Les 5 grandes conclusions du rapport 2021 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)

Les effets du changement climatique se font ressentir dans tous les pays du monde.

Les phénomènes météorologiques sont extrêmes, pour ne citer que  les grandes inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine ou les pertes humaines et matérielles sont importantes. Même l’Arctique a pris feu et a perdu une superficie de glace égale à la taille de la Floride. Le réchauffement moyen est de 1,1 degré Celsius et tous ces changements apparaissent déjà, mais en 2100 le groupe d’experts estime qu’il sera de 4,4°C avec des conséquences catastrophiques contraignant la vie de l’humanité. Cette décennie est décisive, pour réduire nos émissions de gaz carbonique et limiter les effets du réchauffement climatique.
  1.  Le réchauffement de 1,5 °C dans les 2 prochaines décennies est en passe d’être atteint.
Dans les scénarios étudiés par le Groupe International d’Experts sur l’évolution du Climat, il y a plus de 50% de chances pour que l’augmentation du réchauffement du climat de 1 ,5°C soit atteinte ou franchi entre 2021 et 2030. Mais si les émissions de gaz carbonique sont plus fortes, ce seuil de 1,5°C sera atteint plus rapidement, soit entre 2018 et 2037.
  1. La limitation du réchauffement climatique à 1,5°C d’ici 2100 est encore impossible
La quantité totale de carbone restante que la planète peut émettre (budget carbone), pour limiter le réchauffement à 1,5°C est de 400 gigatonnes, à compter de 2020. A ce taux peut s’ajouter 220 gigatonnes si l’on tient compte des émissions autres que le gaz carbonique comme le méthane. Pourtant, les émissions mondiales sont estimées à 36,4 gigatonnes par an, ce qui représente seulement 10 ans pour que le budget carbone s’épuise.
  1. La compréhension de la science du climat est aujourd’hui plus forte
La science de l'attribution liant les événements extrêmes aux émissions d’origine humaine dispose aujourd’hui de plus de données d’observations et de résultats sur la simulation du réchauffement climatique. Il est désormais évident que les effets extrêmes du changement climatique sont en lien avec les  émissions d’origine humaine telles que la combustion de combustibles fossiles et la coupe d’arbre. Sur les 1,1° de réchauffement observé depuis l'ère préindustrielle, le GIEC estime que moins de 0,1 degré est dû à des forçages naturels, tels que les volcans ou les variations du soleil.
  1.  Les changements observés sont sans précédent dans l'histoire récente et affecteront toutes les régions du globe.
Le rapport du GIEC montre qu'aucune région ne sera épargnée par les effets du changement climatique, avec des coûts humains et économiques énormes qui dépassent de loin les coûts de l'action. L'Afrique australe, la Méditerranée, l'Amazonie, l'ouest des États-Unis et l'Australie connaîtront une augmentation des sécheresses et des incendies, qui continueront d'affecter les moyens de subsistance, l'agriculture, les systèmes d'approvisionnement en eau et les écosystèmes. Les tempêtes deviendront probablement plus intenses dans la plupart des régions d'Amérique du Nord, d'Europe et de la Méditerranée.
 
  1. Chaque fraction de degré de réchauffement entraîne des conséquences plus dangereuses et plus coûteuses.
Le rapport du GIEC indique qu’à 3°C et 5°C  respectivement, les projections suggèrent une perte quasi complète de la calotte glaciaire du Groenland (qui contient suffisamment de glace pour élever le niveau de la mer de 7,2 mètres ou 23,6 pieds) et une perte complète de la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental (qui contient de la glace équivalente à une élévation du niveau de la mer de 3,3 mètres ou 10,8 pieds). Le risque de dépassement des points de basculement, tels que l'élévation du niveau de la mer due à l'effondrement des calottes glaciaires, de l'intensité et de la fréquence des précipitations extrêmes, de la gravité des sécheresses et des vagues de chaleur ou à des modifications de la circulation océanique, ne peut être exclu de la planification future.
 
Le seul moyen de prévenir le réchauffement climatique et ses effets extrêmes est d’atteindre des émissions de gaz carbonique nulles, tout en réduisant également l’émission d’autres gaz. Pour cela, il faudrait  redéfinir la manière d’utiliser et de produire les biens et services ainsi que la gestion des terres et mener des actions à grandes échelles. Avant la COP26 à Glasgow, chaque pays devrait proposer des objectifs de réduction des émissions plus stricts pour 2030 et s'engager à atteindre des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle.