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5 milliards de dollars pour une nature positive d'ici à 2030!

L'événement « Transformative Action for Nature and People » de ce 22 septembre 2021, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York et en ligne, a généré un financement exceptionnel de 5 milliards de dollars pour la biodiversité mondiale.

C’est le plus grand engagement philanthropique jamais réalisé en faveur de la conservation de la nature. Cet engagement garantit d’ici à 2030 la protection et la préservation de 30% de la planète dans les endroits les plus importants pour la biodiversité dont Madagascar.
Les neufs fondations qui se sont engagées pour cet investissement colossal en faveur de la nature sont :  Arcadia, l'une des plus grandes fondations philanthropiques du Royaume-Uni ; Fonds Bezos pour la Terre ; Bloomberg Philanthropies ; Fondation Gordon et Betty Moore ; Nia Téro ; Rainforest Trust (500 millions de dollars); Re:wild ; Fondation Wyss (500 millions de dollars); et la Fondation Rob et Melani Walton.
 


C’est important pour la planète et pour Madagascar puisque le Fonds Bezos pour la Terre va soutenir la gestion durable de près de 87.000 hectares de mangroves sur la côte ouest de la grande île et la restauration de 7.500 hectares de mangroves dégradées d’ici à 2025. Ce fonds va aussi renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés au changement climatique dans les Régions Menabe, Melaky et Diana. L’urgence de renverser la perte de la biodiversité est désormais une cause partagée par ces fondations philanthropiques qui sont pour la plupart liées à des groupes nationaux et internationaux du secteur privé.
 
Commentant ces engagements, Marco Lambertini, directeur général de WWF International, a déclaré : « Les annonces d'aujourd'hui montrent que le monde converge autour de la nécessité d'inverser la perte de la nature et commence à mobiliser des fonds à grande échelle, faisant un pas prometteur vers la fermeture du gap de financement de 700 milliards de dollars par an pour inverser la perte de la nature. »
 
En effet, pour inverser le déclin de la biodiversité d'ici 2030, une analyse de l'Institut Paulson suggère que, à l'échelle mondiale, nous devons dépenser entre 722 et 967 milliards de dollars chaque année au cours des dix prochaines années. Cela place le déficit de financement de la biodiversité à 711 milliards de dollars US en moyenne, soit entre 598 et 824 milliards de dollars US par an. La planète a besoin que nous affectons des financements publics et privés pour soutenir les pratiques durables dans les secteurs qui entraînent aujourd'hui la perte de la nature et de la biodiversité, comme l'agriculture, la pêche et les infrastructures. C'est possible et a aussi un sens économique, car nous savons aujourd'hui que la perte de la biodiversité coûte très cher.
 
Par ailleurs ce 22 septembre, le Liberia, le Rwanda, et le Soudan sont les trois nouveaux pays d’Afrique qui ont officiellement signé l’Engagement des Dirigeants pour la Nature (Leaders Pledge for Nature) pendant que Madagascar, pays de méga diversité et l’un des pays les plus impactés par le changement climatique au monde, n’a pas encore signé cet engagement mondial.
 
Nanie Ratsifandrihamanana, Directrice du WWF à Madagascar, a déclaré : « Madagascar se doit d’être solidaire avec le reste de la planète face à la crise écologique et climatique que nous traversons. De par ses expériences dans la conservation de la biodiversité, Madagascar a beaucoup à apporter aux débats internationaux en cours et à venir pour assurer un avenir respectueux de la Nature, équitable pour tous et neutre en carbone à l’humanité. Le WWF réitère sa volonté d’aider Madagascar dans ses efforts pour préserver son patrimoine naturel unique pour le bénéfice de tous les Malagasy ».    
 
Au total, (1) 92 dirigeants mondiaux soutiennent désormais cet engagement des dirigeants pour la nature, avec un objectif mondial d’inverser la perte de biodiversité d’ici 2030. Ainsi, (2) 72 pays soutiennent un objectif visant à protéger au moins 30 % des terres et des océans du monde d’ici 2030 et (3) 28 pays supplémentaires soutiennent un objectif visant à protéger au moins 30 % des océans. Ensemble, ces trois coalitions représentent 120 pays, 41 % du PIB et 32 % de la population mondiale. Madagascar, le monde n’attend plus que nous !