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Le lémurien : capital naturel, trésor de la forêt !

Madagascar abrite plus de 250 000 espèces dont 70% sont endémiques.

Sept espèces de baobabs existent sur l’île, nous avons aussi 294 espèces d’oiseaux dont 107 sont endémiques et un quart des espèces de primates au monde n’existe nulle part ailleurs ce qui représente environ 80 % de taux d’endémisme. C’est certainement un critère qui fait de Madagascar une destination touristique recommandée. Particulièrement, les lémuriens de Madagascar ont toujours été l’espèce animale associée à Madagascar, qui attirent beaucoup les touristes. Le tourisme représente 7% du PIB malgache.  Des répercussions se feront certainement ressentir si les 31% des espèces de lémuriens à Madagascar, actuellement menacés d’extinction venaient à disparaitre.  

Les causes de cette menace : perte de leur habitat (les forêts), trafic, braconnage, changement climatique … Pourtant, c’est indéniable, les lémuriens sont un attrait touristique, un moteur de la croissance économique, un emblème culturel, un agent de restauration des forêts… bref, un capital naturel indispensable au développement de Madagascar. En début octobre, en marge du lancement d’un nouveau projet financé par l’USAID et piloté par WWF, « Anti-corruption et lutte contre le trafic d’espèces », la ministre de l’Environnement et du Développement Durable a partagé que « beaucoup de lémuriens ont été consommés entre 2020 et 2021, et on retrouve beaucoup de lémuriens dans des parcs et zoo internationaux, notamment en Europe et aux Etats-Unis. » Selon elle, cette tendance pourrait faire en sorte qu’il y ait plus de lémuriens à l’étranger qu’à Madagascar, et « ainsi, c’est l’avenir de l’écotourisme qui est menacé ».

Parallèlement, dans la région Menabe, les recherches du German Primate Center (DPZ) confirment le déclin alarmant de la population de lémuriens dans l’aire protégée Menabe Antimena. 3 espèces, entre autres, le Microcebus berthae, le Cheirogaleus medius et le Lepilemur ruficaudatus sont en effet en déclin selon les chiffres. Un des emblèmes, voire produit d’attraction de cette aire protégée se retrouve menacé.  « D’après les observations menées sur le Cheirogaleus medius,  sur une surface de suivi de 25 hectares, nous n’avons pu recenser actuellement que 2 à 5 individus de cette espèce contre 20 à 30 individus il y a 10 ans passés » confirme le docteur Rasoloarison Rodin, coordinateur  scientifique du DPZ.

Au-delà de son endémisme et de sa valeur culturelle et environnementale, le lémurien joue un rôle économique intrinsèquement lié au tourisme et aux secteurs qui en dépendent, à la recherche scientifique, c’est un emblème de Madagascar ! Ce mois d’octobre, célébrons les lémuriens sous le thème : « Lémuriens, trésor de la forêt, à ne pas consommer ni à domestiquer ».