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Les épreuves et défis des patrouilleurs communautaires à Madagascar
Nous avons célébré la journée mondiale des patrouilleurs ou “Polisinala” ce dimanche 31 juillet 2022.
Les forêts de Madagascar sont reconnues pour la diversité de leurs faunes et de leurs flores uniques. En janvier 2021, le WWF publie un rapport scientifique, « Les fronts de la déforestation : moteurs et réponses dans un monde en mutation ». Ce rapport est la première analyse complète reliant les moteurs de la déforestation et les réponses à apporter au niveau mondial.
Selon le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Madagascar a perdu dans les 90. 000 Ha de forêts par an avec un taux de déforestation de 1,4% depuis les 10 dernières années et ne couvre plus qu’une superficie de 8 716 519ha (PERR-FH, 2015, MEDD, 2018).
Les patrouilleurs communautaires, qui sont les gardiens des forêts de Madagascar se mobilisent pour les sauvegarder. On les appelle Polisinala, Polisindra, patrouilleurs, rangers, Comité Forestier Local, Comité Local de Surveillance, etc. selon le contexte. Ce sont de braves hommes et femmes qui parcourent des kilomètres pour assurer la surveillance de nos aires protégées, des zones qui sont difficilement accessibles et de plus en plus reculées.
Les Polisinala, les gardiens de nos forêts :
Suite au manque de forestiers à Madagascar, le gouvernement a décidé de transférer la gestion des ressources naturelles aux communautés locales de base ou Vondron’Olona Ifotony (VOI). Madagascar compte 7 millions d'hectares de forêt. Le nombre de forestiers au sein du Ministère est de 350, c'est-à-dire qu'un forestier protège environ 35 000 hectares de forêt.
Selon des statistiques sur les patrouilleurs, publiées par le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD), il y a environ 10 à 20 patrouilleurs dans chaque VOI, avec au total 15 000 patrouilleurs à Madagascar. Un petit nombre par rapport à la couverture forestière de Madagascar.
Les VOI gèrent, restaurent et protègent les forêts et les ressources naturelles de leurs zones, sous la tutelle du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable. Le Polisinala est responsable de la surveillance des forêts pour prévenir l’exploitation illicite des ressources naturelles : ils contrôlent l’usage des ressources forestières, contrôlent les usages illicites des produits forestiers et consignent les espèces de faune et de flore en vue d’inventaires et de suivi de surveillance.
Il existe également une structure au niveau des Fokontany appelée « Voamieran’ny Ala » ou VNA (« Comité de la forêt » en français), et une structure au niveau de la commune et des Fokontany qui est le « Komity miady amin’ny doro tanety » ou KMDT (« Comité de lutte contre les feux de brousse » en français)
Quelques succes stories de nos courageux Polisinala.
Aires protégées d’Ankodida et du Nord Ifotaky, dans le grand Sud de Madagascar : l’association Miaro a mis en place en 2015 les Polisinala (rangers forestiers) pour effectuer la patrouille dans la forêt trois fois par mois. Aujourd’hui, 35 Polisinala travaillent à Ankodida et 53 au Nord Ifotaka. Les efforts déployés ont porté ses fruits avec un résultat de zéro cas de défrichement enregistré entre 2017 et 2020, contre 200 cas en 2015.
Aire protégée de Amoron’i Onilahy
La surface de forêt défrichée chaque année à Amoron’i Onilahy est passée de 69,31 Ha en 2012 à 15,11 ha en 2017, selon les données recueillis par le programme de surveillance aérienne des forêts de Madagascar de WWF en décembre 2017
Baie d’Ambaro
Dans au Nord de Madagascar, dans les villages de la baie d’Ambaro les “polisinala” périodiquement dans les forêts de mangroves pour préserver cet habitat écologique depuis 2015 avec l’appui de WWF. Les patrouilleurs sont équipés de jumelles, de téléphones portables et d’un GPS pour géo-référencer leur parcours et éventuellement les lieux d’infraction. Ils utilisent parfois des embarcations légères pour accéder dans les coins reculés dans les mangroves.
Le travail de ces patrouilles démontre l’engagement fort des communautés pour la gestion durable des forêts qu’elles soient terrestres ou marines. Saluons leur dévouement pour la nature et le bien-être des hommes !