La jeunesse malgache, acteur du développement durable.
Majoritaires certes, les jeunes de Madagascar font face à de nombreux défis : accès aux services sociaux répondant à leurs besoins : grossesse précoce, système éducatif entraînant un fort taux d’abandon voire la déscolarisation, faible accès aux canaux d’information, faible participation aux processus de décision, manque de plateformes pour qu’ils puissent s’exprimer, accès difficile au monde professionnel … Cette récente enquête du FNUAP sur les impacts de la pandémie sur les jeunes révèle les impacts suivant : manque de loisirs, d’argent et de liberté, augmentation du taux de violences domestiques… L’avenir de la jeunesse malgache est une des priorités du Gouvernement, « l’éducation pour tous » figure parmi les « Velirano » dans lequel l’accent est mis sur la modernisation des infrastructures du secteur éducation, la scolarisation, et l’insertion professionnelle.Les jeunes de Madagascar sont conscients que le monde dans lequel ils continueront à vivre se prépare aujourd’hui. En 2021 par exemple, huit jeunes malgaches font partie du Top 100 des jeunes leaders de la conservation en Afrique.
Plus que jamais durant la campagne de reboisement nationale 2020-2021, les jeunes sont en première ligne pour soutenir la vision de l’Etat « reverdir Madagascar ». Parmi ces initiatives jeunes, l’entreprise sociale jeune Bôndy, qui est aujourd’hui une PME, a réussi à planter 87,183 arbres sur 80 hectares durant la saison 2020-2021 avec ses partenaires dont fait partie le WWF. Les initiatives innovantes des jeunes du comité Namako ny Tany (mon amie la Terre en français) qui regroupe 56 associations de jeunes dont Bôndy, interpelle les politiques sur l’importance d’une jeunesse qui compte et qui veux porter sa pierre à l’édifice. Parmi eux, Max Andonirina Fontaine, fondateur de l’entreprise Bôndy est représentant de Madagascar au Youth4Climate à Milan en septembre 2021 en préparation de la COP26 à Glasgow, en Écosse. Ce jeune leader nous prouve que la jeunesse n’est pas un obstacle et que l’on peut faire entendre notre voix surtout lorsqu’il s’agit d’agir pour l’environnement. Mirana Njakatiana Andriarisoa, également jeune acteur de la conservation sera le deuxième représentant des jeunes malgaches au Youth4Climate. Et ce n’est pas tout, de nombreux jeunes feront partie de la délégation malgache à la COP26, parmi lesquels des activistes du comité Namako ny Tany. Cela démontre avec certitude le changement que l’on peut apporter à notre planète même étant jeunes. Le WWF forme et accompagne les associations et autres organisations de jeunes dans leurs actions en faveur de la nature. Chacun de leur côté, les associations / mouvement/ consortiums / réseaux de jeunes de Namako Ny Tany contribuent à la protection de la nature, la conservation, le développement durable des régions où elles sont présentes. Les jeunes ont un pouvoir d’influence et par leur dynamisme, ils peuvent accomplir de grandes réalisations.
