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Faisons de la vie sauvage une fierté nationale, contribuons à sa survie !

​La « vie sauvage » désigne les espèces animales et végétales qui vivent dans des environnements naturels (forêts, océans, prairies et autres écosystèmes non perturbés), non modifiés par les activités humaines, et où les espèces peuvent vivre et se reproduire selon leurs instincts naturels.

La vie sauvage est importante pour le maintien de l’équilibre écologique et la biodiversité. Environ 80% de la faune et de la flore existants à Madagascar ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. Et pourtant, ces espèces sauvages sont parfois extraites de leur habitat naturel, et transitent à travers des villes, des pays et des continents pour alimenter divers marchés et industries nationaux et internationaux.
 
Le trafic est l’une des principales pressions qui menacent les espèces sauvages et se trouve aujourd’hui au 4e rang des formes de criminalité transnationale (TRAFFIC, UONDC…). Les données nationales relatives aux saisies d’espèces sauvages, uniquement sur le territoire malgache entre 2013 et 2021, enregistrent 315 619 spécimens saisies, toutes espèces confondues. Parmi les espèces les plus convoitées, figurent l’hippocampe, le corail noir, les lémuriens, les caméléons vivants, le bois précieux et les tortues (Source : journaux d’annonce légale, pages officielles des Directions Régionales de l’Environnement et du Développement Durable-DREDD). Leur survie étant compromise, ces espèces se rapprochent dangereusement de l’extinction. La tortue radiée (Sokake) est l’une des plus espèces les plus trafiquées pour alimenter le marché noir de la domestication en Chine et en Asie du sud-est.
 
Toutes les espèces en danger d’extinction sont classées dans l’annexe I de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Cette convention, signée par 184 pays, dont Madagascar, vise à réguler le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages afin de prévenir toute menace sur la survie de ces espèces. En vertu de la loi malgache, toute infraction relative au trafic d’espèces sauvages est répréhensible et passible d’une amende et/ou d’emprisonnement en fonction de la gravité des faits. L’amende peut aller de 10 000 000 Ar à 200 000 000 Ar et la peine d’emprisonnement de 6 mois à 10 ans, telle que stipulé dans l’article 29 et suivants de la loi 2005-018 du 17 octobre 2005.
 
Madagascar reste l'un des pays les plus corrompus au monde, classé 145e sur 180 pays avec un score de 25/100 selon l'Indice de Perception de la Corruption en 2023. Ce niveau élevé de corruption aggrave la pression sur la survie des espèces sauvages. En effet, la corruption intensifie le trafic car elle est présente à presque tous les niveaux dans le circuit du trafic, permettant aux trafiquants d'opérer en toute impunité. Les pots-de-vin sont monnaie courante pour entraver l'application des lois et faciliter le passage des marchandises en corrompant les services et les autorités concernés.
 
Il est important de se rappeler que notre faune et notre flore sauvages font partie de nos plus grandes richesses. Faisons-en une fierté nationale. Soyons parmi ceux qui œuvrent pour les protéger, ceux qui contribuent à leur survie, et ceux qui osent dénoncer ces pratiques.
 
Appelez le 512 ou le 955 pour dénoncer le trafic d’espèces sauvages.