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La protection des « Vondron’Olona Ifotony » ou « Communautés de base » est requise pour une meilleure protection des ressources naturelles renouvelables

Il est du devoir de chacun de veiller à la protection de l’environnement dans lequel il vit selon l’article 8 de la loi 2015-003 sur la charte de l’environnement malagasy actualisée.

 Les communautés de base ou « Vondron’Olona Ifotony » gestionnaires des ressources naturelles renouvelables, transférées par l’administration à travers des contrats de transfert de gestion (Loi 96-025 et décret 2001-122) sont responsabilisées au niveau local pour la protection de l’environnement. La mission régulière de contrôle et de surveillance pour protéger les ressources naturelles contre les menaces et pressions, effectuée par les membres de ces communautés de base, est donc un devoir citoyen. Malheureusement ces dernières années, nombreux sont les responsables des communautés de base tués ou victimes d’attaques, représailles, menaces et/ou intimidations pour avoir effectué ces actes de protection de l’environnement.

La loi Gelose, qui est le cadre légal actuellement en vigueur sur la gestion communautaire des ressources naturelles ne comporte aucun article en faveur de la protection physique des « Vondron’Olona Ifotony » dans l’accomplissement de leur mission de protection des ressources naturelles renouvelables.

Comment pourrions-nous permettre d’accepter à ce que des citoyens au service de biens communs comme l’environnement, puissent encore être sauvagement tués, sans pouvoir se prévaloir de suffisamment de droits de protection ? En tant que dénonciateur des auteurs d’infractions au niveau local, leur identité devrait être protégée, ainsi que celle de leur famille, contre les éventuelles représailles, attaques, menaces et/ou intimidations.
Comme la protection de l’environnement et de la biodiversité appartient à tous, le besoin de révision de la loi Gelose est ainsi nécessaire, indispensable et justifié. Certains articles de la loi devraient être mis à jour après 28 ans de mise en œuvre et des nouveaux articles comme la protection physique des communautés de base devraient y être introduits.

Si des mesures dans ce sens ne sont pas prises, les communautés de base gestionnaires des ressources naturelles renouvelables risqueraient de perdre toute motivation, qui est déjà mise à mal par le faible respect des leurs droits. En outre, la participation effective des populations rurales à la conservation durable des ressources naturelles renouvelables (Article 41 sur la loi 97-017 portant révision de la législation forestière) ne pourrait pas être assurée ou garantie.

Il est temps et requis de protéger nos concitoyens gestionnaires des ressources naturelles renouvelables au niveau local, en leur accordant davantage de droits pour leur sécurité physique.
 
Appolinaire Razafimahatratra
Senior Officer Protected Areas & Community Based Natural Ressources Managment