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Le réchauffement climatique a atteint un record mondial en 2024

2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée avec un dépassement de 1.5°C par rapport aux niveaux préindustriels, selon le Copernicus Climate Change Service (CS3), une initiative de l’Union Européenne dédiée à la surveillance du changement climatique. Passer ce cap pour une seule année n'équivaut pas à dépasser la limite de température de 1,5 °C prévue par l'Accord de Paris, qui est une moyenne à plus long terme, mais il s'agit d'une étape profondément troublante dans cette direction. Ce record n’est pas qu’une simple statistique mais bien une alerte car la hausse des températures et les phénomènes météorologiques extrêmes sont en passe de devenir la nouvelle norme. 
 
Les températures mondiales doivent être limitées pour éviter l’aggravation des conséquences du changement climatique. Si nous dépassons le seuil de 1.5°C, nous serons confrontés à des défis et des coûts encore plus importants pour faire baisser les températures. Chaque fraction de degré de réchauffement est importante pour les populations, la nature et l’avenir sur Terre. 
 
A Madagascar, le réchauffement climatique se fait lourdement sentir avec des températures anormalement élevées, comme en témoigne notamment la chaleur accablante au cours des trois derniers mois. Le pays en subit les conséquences de plein fouet avec des périodes de sécheresse plus intenses (assèchement des rivières, pénurie d’eau) et plus longues, des cyclones plus violents, une réduction significative des rendements agricoles (à l’exemple de la baisse de la productivité des cultures de rente comme le litchi et surtout des cultures vivrières comme le riz). 
 
En 2024, Madagascar a connu une période de sécheresse très marquée dans toute l’île par une absence de pluies. Le mois de novembre 2024 a enregistré des températures atteignant 33°C à 39°C, particulièrement dans la capitale et les régions du Sud du pays. Le réchauffement climatique rend les feux de brousse plus intenses et plus fréquents. En période sèche, les arbres perdent leur humidité et deviennent facilement inflammables à la moindre étincelle. Il n’est alors pas étonnant que les feux, intentionnelles ou non, aient été dévastateurs. Depuis novembre 2024, des feux de forêts sans précédent ravagent les forêts de l’est, du nord-est et du sud-est de Madagascar. 
 
Par ailleurs, Madagascar demeure en proie aux feux de brousse qui semblent s’être intensifiés en 2024. Cette pression supplémentaire cause non seulement des dommages importants sur les écosystèmes, la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés, mais constitue aussi une source importante d’émission de gaz à effet de serre, et ne fera qu’amplifier la hausse de la température pour 2025. 
 
Le changement climatique n’est plus une menace lointaine mais bien présente. Son impact est ressenti de manière plus aigüe, en particulier au niveau des pays en développement comme Madagascar. Il est maintenant plus que primordial d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables et la mise en œuvre de plans climatiques nationaux plus ambitieux, et de renforcer la restauration des écosystèmes notamment le reboisement. 2025 devra être une année d’action pour préserver l’avenir de la nature et du peuple.