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Clémentine Soava, mère et apicultrice engagée pour la nature

​Clémentine Soava est mère de cinq enfants. Depuis plus de dix ans, elle fait partie d’un groupe d’apiculteurs dans le village de Kaday, dans les mangroves de Tsiribihina.

  Elle est également membre d’une association de femmes spécialisée dans la couture et la culture de brèdes pour soutenir leurs moyens de subsistance. “Je suis devenue apicultrice pour protéger notre biodiversité, tout en subvenant à nos besoins. Dans les zones rurales, nous sommes très vulnérables aux enjeux environnementaux. Nous avons suivi une formation sur les techniques de capture des abeilles installées dans les arbres, d’identification des abeilles malades, et l’extraction et la purification du mielAvant nous extrayions le miel avec les mains, mais maintenant nous nous servons d’un extracteur. Pour nous les femmes, cette formation était accessible et facile à comprendre car nous avons ce sens de la propreté dont cette activité dépend beaucoup”
 
En matière d’apiculture, il est très important d’entretenir la ruche contre la végétation qui envahit afin de les préserver et d’assurer un habitat viable pour les abeilles, et par conséquent une bonne production. Toutefois, il s’avère difficile de gérer la végétation en saison pluvieuse à cause de leur croissance rapide. “Notre vie a changé au cours de ces dix dernières années” a déclaré Clémentine, “la vie en société est plus harmonieuse et notre activité nous offre des avantages financiers car nous vendons le litre de miel à 15 000 Ariary (environ 3.3 USD)”.
Grâce aux recettes, elles ont pu acheter du matériel utile pour leur activité ainsi que des piroguesEn plus de l’acquisition de matériels, chaque apicultrice perçoit une part du bénéfice généré par cette activité. 
 
Cependant, tout n’a pas été rose pour ces braves apicultrices qui ont aussi été confrontées au varroa, une espèce d’acariens parasites qui affectent les abeilles adultes, les nymphes et les larves. Le varroa est principalement responsable de la perte des colonies d’abeilles dans les mangroves de Tsiribihina depuis plusieurs années. Après l’infestation du varroa, il ne leur restait que 9 ruches sur les 20 qu’elles avaient initialement et le miel n’a pas pu être extrait. 
Malgré tout elles n’ont pas baissé les bras pour autant car cette activité leur était profitable, et sont bien déterminées à surmonter les obstacles.