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Les femmes d’Ankazomborona, piliers de la conservation des mangroves

Ankazomborona dans la Baie d’Ambaro, au nord-ouest de Madagascar, est un exemple vivant de la participation active des femmes dans les activités de conservation pour influencer positivement leur communauté. Pour faire entendre leurs voix, les femmes de la communauté de base « Ankameva » se sont unies pour se constituer en association.

Sur les 238 membres de la communauté locale d’Ankazomborona, 80 sont des femmes, et elles se sont structurées en association depuis septembre 2020. Leur disponibilité au village durant l’absence de leurs maris qui pêchent en mer font d’elles le moteur des activités de toute la communauté. Elles organisent les évènements, des activités de reboisement et des sensibilisations au sein du village. Grâce à cette prise de responsabilité, le village a réussi à planter 121 ha de mangroves entre 2015 et 2019, en mobilisant quelques centaines de personnes à chaque journée de reboisement. L’initiative est soutenue par le WWF avec le ministère fédéral de la coopération économique en Allemagne (BMZ).
 
Les femmes du village pratiquent la pêche à pieds. Elles sont très conscientes de l’importance des mangroves et du lien direct entre leur conservation et l’abondance des poissons. Leur constat est clair : les forêts de mangroves où vivent les crabes et les crevettes se font de plus en plus rares. Pour Fiadana Berthine, femme pêcheur et membre de l’association des femmes « ce sont nos hommes du village même qui coupent les mangroves !! ». « En tant que femmes et mères, nous avons le devoir de les convaincre que ces pratiques ne sont pas durables et qu’ils doivent absolument arrêter ces mauvaises pratiques pour nous assurer une source de revenus pérenne »  martelle-t-elle.  
 
Bien que cette association des femmes soit encore récente, elle ambitionne à recruter d’autres femmes à joindre ce mouvement « féminin ». « Nous sommes des femmes d’influence ! Nous valons aussi bien que les hommes et c’est pour ça que nous prenons les choses en main en nous structurant en association », rajoute-t-elle avec conviction.