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Madame Sabine Via : " prenons soin de nos forêts et de notre biodiversité."

Le Corridor Marojejy Tsaratanana Anjanaharibe-sud (COMATSA) se trouve au cœur de trois régions du nord de Madagascar : la Sofia à l’ouest, la Sava à l’est et la Diana au nord. Cette aire protégée montagneuse de moyenne altitude est le refuge du Propithèque soyeux, l’un des lémuriens les plus rares au monde.

Madame Sabine Via, Directrice Régionale de l’Environnement et du Développement Durable de la Sava est persuadée que du fait de sa superficie et son importance pour les trois régions alentours, la gestion durable du COMATSA ne peut être que multisectorielle.
Interview.
 
Pourquoi faut-il impliquer plusieurs secteurs pour préserver le COMATSA ?
 
Tous les secteurs ont leur rôle à jouer si nous voulons assurer la pérennité de notre aire protégée commune. L’agriculture, la pêche, le tourisme … de nombreux aspects de notre économie sont liés étroitement avec les forêts de COMATSA. Nous devons travailler ensemble. Nous ne pouvons pas seulement nous contenter de conserver la forêt. Il faut aussi conserver les moyens de subsistance des populations, faire tourner l’économie et ceci dans une perspective de durabilité.  Voilà en quoi une gouvernance multisectorielle est essentielle, car le COMATSA est un capital naturel commun à tous ces secteurs et toutes ces régions alentours. Nous devons réfléchir et décider ensemble de comment solutionner les problèmes et menaces qui pèsent sur notre aire protégée et assurer qu’elle continue à fournir des services.
 
Quel message pouvons-nous adresser à nos compatriotes ?
 
Nous devons prendre soin de notre vie. Si nous aimons la vie, nous ne pouvons pas nous résigner à la détruire, ce serait du suicide. Prenons soins de nos vies pour nous épanouir, prenons soin de nos forêts et de notre biodiversité. Ceci leur permettra de continuer à nous faire vivre, nos forêts nous donnent la pluie, les arbres, la fertilité et les sources d’eau …
J’invite mes compatriotes à regarder vers l’avenir. Il ne s’agit pas uniquement de notre quotidien. Nous pouvons défricher aujourd’hui, gagner de l’argent et point final. Mais c’est aussi une fin pour nos petits-enfants dans le futur, qui peut-être ne sauront jamais de quoi a l’air un Propithèque soyeux dans son milieu naturel, ou que le Palissandre est d’abord un arbre avant d’être un meuble hérité de leur parents …  Conservons nos forêts, nos sources de vie pour maintenant et pour l’avenir de nos petits-enfants.