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Fronts de la déforestation dans le monde en 2020, Amoron’i Onilahy sauvé par les communautés

Le rapport scientifique « Les fronts de la déforestation : moteurs et réponses dans un monde en mutation » de WWF sorti en janvier 2021 fait état de 24 points chauds de déforestation dont Madagascar.

Heureusement, l’aire protégée Amoron’i Onilahy, au sud de Toliara montre un exemple positif à contrario et donne de l’espoir. La déforestation qui y était de 32 hectares en 2019 est passée à moins de 13 hectares en 2020. C’est la plus petite surface de déforestation jamais atteinte depuis 2015 !

La principale activité qui cause la déforestation dans l’aire protégée est la culture itinérante sur brûlis. Depuis des années, des familles se déplacent dans des forêts vierges pour les couper, brûler puis cultiver les terrains ; quand la parcelle défrichée n’est plus productive, elles se déplacent et brûlent, cultivent d’autres parcelles de forêts. À terme, il n’y a plus de forêt vierge. Le charbonnage et la coupe de bois pour les matériaux de construction sont d’autres causes de la perte des forêts d’Amoron’i Onilahy.
Mais en 2020, ceci devait s’arrêter.
 
Les mesures qui ont été prises par les communautés soutenues par WWF étaient d’abord de renforcer l’équipe de patrouilleurs et les patrouilles.  De nouvelles recrues ont été formées. Les communautés utilisent désormais de nouvelles technologies de patrouille : des cartes pour détecter les points de feu chauds. Pendant la pandémie, nous avons eu la preuve que la responsabilisation des communautés locales depuis des années porte ses fruits.  Même si les équipes du WWF n’ont pu être présents à cause du confinement, les communautés ont continué à préserver efficacement leurs forêts. Durant la même période, WWF a aidé la population à la soudure liée à la crise sanitaire à travers des aides humanitaires. Ceci en accompagnement des alternatives durables comme l’agroforesterie, l’écotourisme et la culture maraîchère…
 
Les perspectives pour cette année sont alors de maintenir ces bonnes pratiques de gouvernance environnementale. L’aire protégée possède un taux d’endémicité de flore de 90%. Elle abrite 79 espèces d’oiseaux dont plusieurs ne se trouvent nulle part ailleurs, et possède un grand potentiel écotouristique du fait de cette biodiversité.  Peut-on espérer qu’Amoron’i Onilahy soit progressivement écartée des fronts de déforestation à Madagascar ?