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31% des espèces de lémuriens en danger critique d’extinction

Une mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) révèle que près d'un tiers, soit 31 % de toutes les espèces de lémuriens de Madagascar sont aujourd'hui en danger critique d'extinction.

Cette mise à jour conclut une révision de toutes les évaluations de primates africains, indiquant que plus de la moitié de toutes les espèces de primates dans le reste de l’Afrique sont menacées. Les espèces emblématiques de Madagascar sont à un pas de l'extinction car 98 % d'entre elles sont menacées : treize espèces de lémuriens ont été poussées vers des catégories de menace plus élevées en raison de l'intensification des pressions humaines. Le Propithèque de Verreaux et le plus petit primate du monde, le Microcèbe de Berthe, sont passés de la catégorie "en danger" (EN) à la catégorie "en danger critique d'extinction"(CR). Toujours selon le rapport, 33 espèces de lémuriens sont en danger critique d'extinction et 103 des 107 espèces sont menacées d'extinction.

Ces espèces connaissent un déclin important car leurs habitats forestiers continuent d'être détruits par l'agriculture sur brûlis, ainsi que par l’exploitation pour le charbon de bois et le bois de chauffe. La chasse menace également les lémuriens bien qu'elle soit illégale et considérée comme tabou ou "fady" dans certaines zones de Madagascar.

Grâce à une stratégie de conservation des lémuriens de l'UICN à travers les projets SOS Lemurs, les lémuriens comme le Maki catta dans la forêt épineuse du sud-ouest de Madagascar et le Propithèque soyeux dans les Hautes Terres du Nord sont protégés. « Nous travaillons avec les communautés locales dans les actions de conservation des lémuriens à travers la sensibilisation de leurs pairs, les patrouilles pour détecter les braconnages, des suivis écologiques ainsi que la restauration de leurs habitats à travers les dernières technologies disponibles comme les drones. » souligne Simon Rafanomezantsoa du WWF.

La route est encore longue mais le travail remarquable des communautés, des organisations locales, scientifiques qui travaillent sans relâche nous donnent une lueur d’espoir pour sauver les lémuriens.