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Justin Kasety : « Conserver les mangroves pour la nature et pour nous ».

Justin Kasety est un père de famille de 40 ans, marié et a 7 enfants : deux garçons et cinq filles toutes déjà mariées. Kasety n’a pas eu la chance de faire de longues années à l’école, mais aujourd’hui, il maîtrise parfaitement la gestion durable des mangroves.

Kasety est président de la communauté de base appelé « Analamaitso tsy ho gnan’olo » (La forêt verte qui est nôtre en français). Avec son organisation communautaire, il gère 5002 hectares de mangroves autour de son village de Kivalo, au cœur de l’aire protégée Menabe Antimena,  à l’ouest de Madagascar.

Cette connexion avec la nature s’est développée chez Kasety depuis son plus jeune âge, lorsqu’il allait pêcher avec sa mère sur les rives car il n’avait pas encore le droit d’aller en mer. Ils sont pêcheurs de père en fils. L’océan et la biodiversité côtière représentent un élément important pour sa famille.

L’effort commun de l’association communautaire « Analamaitso tsy ho gnan’olo » a permis que les mangroves de Kivalo soient parmi plus préservées de Menabe. Ensemble, la communauté a pu restaurer 56 hectares de mangroves entre 2014 et 2020. Les forêts de mangroves sont le principal atout touristique du village et créer des activités autour des mangroves fait vivre leurs familles. Grâce aux sensibilisations de Justin Kasety et de son équipe, toute la communauté est consciente du rôle des mangroves : nurserie de beaucoup d’espèces de faunes et de flore, solution naturelle à l’érosion du littoral, et source de produits de pêche pour leurs revenus quotidiens. La communauté est aujourd’hui convaincue qu’il faut gérer durablement leurs mangroves, et son engagement est soutenu par le WWF.

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des Mangroves, Kasety réitère son plaidoyer « Je comprends qu’il faut qu’on trouve de quoi subvenir à nos besoins, mais si nous ne faisons pas les bons gestes pour la nature, c’est nos enfants qui en souffriront car les ressources vont disparaître, la conservation des mangroves n’est pas que pour la nature, mais surtout pour nous ».