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Nos Nouvelles
Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages : le nécessaire renforcement de la collaboration entre tous les acteurs impliqués dans le secteur
Antananarivo, 31 Mars et 01er avril 2022. Madagascar est reconnu à l’échelle internationale comme un pays à haute priorité de conservation où 80% de la faune et de la flore sont endémiques.
Le projet intitulé « Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces », financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et lancé officiellement en octobre 2021, veut contribuer à la réduction du trafic d’espèces sauvages en luttant contre la corruption et en améliorant la gouvernance des ressources naturelles.
Un forum de partage sur les enjeux de ce projet s’est tenu le 31 mars et 1er avril 2022 à l’Hôtel Carlton Anosy, avec une série de partages entre tous les acteurs internes et externes impliqués dans le projet.

La mise en œuvre de ce projet repose sur un partenariat entre TRAFFIC, Transparency International – Initiative Madagascar (TI-MG) et l’Alliance Voahary Gasy (AVG), sous le lead du WWF. Ce consortium combine des expertises et des compétences différentes en vue de lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages et/ou protégées, de réduire la corruption dans le secteur et d’appuyer le renforcement des mécanismes d’application de la loi à tous les niveaux. L’approche globale du projet s’aligne autour de trois objectifs stratégiques, à savoir la réduction de la corruption dans le secteur des ressources naturelles afin d’améliorer les conditions socioéconomiques et la conservation de la biodiversité ; le renforcement des mécanismes nationaux et régionaux d’application de la loi ; ainsi que l’appui à la coordination du gouvernement, de la société civile, des agences de lutte contre la corruption et des acteurs de lutte contre le trafic d’espèces.
Des chiffres particulièrement alarmants témoignent de la gravité du commerce illégal de bois et d’espèces sauvages à Madagascar. Entre 1998 et 2014, environ 104 tonnes de bois de rose et d’ébène ont été exportés, avec un volume légal de seulement 39%, soit 40,550 tonnes. Par ailleurs, les tortues font également l’objet de trafic illégal à grande échelle avec plus de 21 000 tortues endémiques saisies entre 2018 et 2021 selon les données de TRAFFIC. Des institutions spécialisées dans les deux filières, bois précieux et espèces sauvages, notamment le MEDD, la Turtle Survival Alliance ainsi que la Chaîne Spéciale Bois de Rose ont partagé leurs expériences dans la lutte contre ces fléaux.
L’utilisation des techniques d’investigation financière et de blanchiment d’argent, qui a fait l’objet d’un partage par les équipes de TRAFFIC et du SAMIFIN le 1er avril 2021, peut considérablement améliorer les enquêtes sur les crimes contre la faune et la flore sauvages et forestières. Une conférence-débat a aussi permis de discuter ouvertement des défis mais aussi des solutions pour lutter contre la corruption et mettre fin au trafic des espèces uniques à Madagascar.
Pour lutter efficacement contre la corruption et le trafic d’espèces menacées, toutes les parties prenantes, telles que le Gouvernement Malagasy, la société civile, les agences de lutte contre la corruption et les différents acteurs à tous les niveaux ont consolidés leur engagement et renforcer leur synergie pour lutte ensemble contre la corruption et le trafic d’espèces sauvages. Ce forum de partage fut l’une des premières expressions de cette mobilisation collective.
