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WWF : le fonds des pertes et dommages risque de devenir un « fonds pour la fin du monde » en raison des échecs de la COP27

Le WWF soutient que l'ambition climatique n'a pas avancé depuis la COP26. Le monde ne peut pas se permettre d'avoir une autre COP comme celle-ci, qui n'augmente pas l'ambition, le financement et la crédibilité.

Sharm El-Sheikh, Égypte (20 novembre 2022) - Le WWF déclare que le sommet sur le climat COP27 a fait un pas décisif vers un fonds pour les pertes et dommages, mais qu'en ne parvenant pas à s'entendre sur une action plus ambitieuse en matière de réduction des émissions, l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C s'éloigne avec des conséquences désastreuses pour le monde.
 
Manuel Pulgar-Vidal, responsable mondial du climat et de l'énergie au WWF, et président de la COP20, a déclaré : "L'accord sur les pertes et les dommages est une étape positive, mais il risque de devenir un "fonds pour la fin du monde" si les pays n'agissent pas rapidement pour réduire les émissions et limiter le réchauffement à moins de 1,5°C. En ne parvenant pas à se mettre d'accord sur l'élimination progressive des combustibles fossiles lors de la COP27, les dirigeants ont manqué l'occasion d'accélérer l'élimination des combustibles fossiles, ce qui nous maintient sur la voie de la catastrophe climatique. Sans une réduction rapide et profonde des émissions, nous ne pourrons pas limiter l'ampleur des pertes et des dommages."
"Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un autre sommet sur le climat comme celui-ci. Il est inacceptable que les négociateurs ne soient pas parvenus à un accord plus ambitieux que celui convenu à Glasgow l'année dernière. Les futures présidences de la COP ne peuvent pas laisser passer cette occasion. Les gouvernements doivent maintenant redoubler d'efforts pour réduire les émissions et prendre les mesures de transformation nécessaires pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5°C. Le sommet climatique COP28 de l'année prochaine doit être la COP de la crédibilité climatique. Et les pays doivent tenir leurs engagements."

 
Alice Ruhweza, directrice régionale du WWF pour l'Afrique, a déclaré : "Cette conférence était censée être une "COP africaine", mais elle n'a pas répondu aux besoins et aux priorités du continent. L'Afrique est en première ligne de la crise climatique et est très vulnérable à ses impacts. Nous constatons déjà de terribles impacts, des pertes et des dégâts sur tout le continent. Nous saluons les progrès accomplis dans la création d'un fonds destiné à aider les pays à se remettre des catastrophes liées au climat, mais cela ne suffit pas si nous ne prenons pas d'autres mesures pour empêcher la crise climatique d'échapper à tout contrôle. Nous devons également aller plus loin pour garantir que le fonds soit doté de ressources et qu'il soit aligné sur l'équité et la justice. En outre, nous nous attendions à voir plus de financement et d'action pour accroître la résilience de l'Afrique, mais une fois de plus, les engagements financiers pour l'adaptation n'ont pas été respectés."
 
Dr Stephen Cornelius, responsable adjoint pour le climat et l'énergie au niveau mondial au WWF, a déclaré : "La nature a absorbé 54% des émissions de dioxyde de carbone de l'humanité au cours des 10 dernières années, il est donc bon de voir les pays reconnaître l'importance des solutions fondées sur la nature dans la décision finale de couverture de la COP27. Mais les actions en faveur de la nature seront vaines si elles ne sont pas accompagnées d'actions parallèles visant à réduire rapidement les émissions."
"Malgré l'issue de ce sommet, nous devrions tous nous inspirer des messages puissants et de la détermination dont ont fait preuve les militants, les peuples autochtones, la société civile et les jeunes qui ont fait entendre leur voix malgré des conditions difficiles. La crise climatique affectera de manière inégale les personnes et les lieux, et risque donc d'entraîner davantage d'inégalités et d'injustices au sein des nations et entre elles. Toute action climatique doit aller de pair avec une amélioration des droits de l'homme et de l'équité."