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CBD COP15 : Protéger 30% de la Planète d’ici 2030 pour sauver la biodiversité

L'une des principales solutions politiques pour ralentir la perte de biodiversité et la dégradation de la nature est la création d'aires protégées ou conservées.

Un million d'espèces végétales et animales sont menacées d'extinction, dont beaucoup d’entre elles pourraient disparaître d'ici quelques décennies ! Nous avons perdu la moitié des coraux du monde et nous perdons des zones forestières de la taille de 27 terrains de football chaque minute.  Et entre 1970 et 2018, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a décliné de 69 % selon le Rapport Planète Vivante 2022 du WWF.
 
 Il faut savoir que 80% de la biodiversité restante se trouve dans les terres, les eaux et les territoires gérés par les communautés locales et les peuples autochtones. Cette biodiversité est préservée grâce à leur gestion, conservation et utilisation durables de ces zones communautaires depuis de nombreuses années.
 
L'une des principales solutions politiques pour ralentir la perte de biodiversité et la dégradation de la nature est la création d'aires protégées ou conservées. Il y a un large consensus sur le fait qu'il n'y a pas assez d’aires protégées sur notre planète pour inverser la perte de la biodiversité et préserver toutes les terres, eaux douces et zones marines. Il est aussi prouvé que l'économie mondiale bénéficierait également de la mise en place de beaucoup plus de zones protégées et conservées sur terre et en mer qu'il n'en existe aujourd'hui.
 
Très concrètement, il nous faut :
  • Un objectif mondial de conservation de 30 % de la planète, y compris les zones terrestres, les eaux intérieures et les zones marines et côtières d'ici 2030, en se concentrant sur les zones clés pour la biodiversité (KBA) et les zones marines d'importance écologique et biologique (EBSA).
  • Préciser dans cet objectif mondial que les droits des communautés locales soient pleinement respectés et sécurisés et tous ces domaines soient gérés efficacement et bénéficient d’une gouvernance équitable.  Les communautés locales et les peuples autochtones gèrent déjà 80% de la biodiversité restante ; sans elles il n’y a pas de gestion durable de la nature.
  • Un objectif ambitieux sur la restauration des écosystèmes naturels et semi-naturels, au-delà des engagements existants, qui contribuerait à garantir que nous créons un monde favorable à la nature d'ici 2030.
 
Ce samedi 10 décembre, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar, Madagascar National Parks et d’autres acteurs de la conservation ont mis en place la « Coalition Madagascar pour les Aires Protégées ».  Pour tenir son engagement dans le cadre de l’accord de Paris en 2015, Madagascar doit veiller à la préservation des forêts de sorte à augmenter de 32% leur capacité à absorber du carbone, d’ici 2030. Selon la FAPBM, la Grande Ile nécessite une somme de 70 millions de dollar par an pour assurer la bonne gestion de ses aires protégées et la qualité de vie des populations locales. La CBD COP15 doit permettre à Madagascar de renforcer les flux financiers pour soutenir la gestion durable et le développement du réseau des 123 aires protégées de la grande île.