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Henri Rakotoarisoa, énième victime de la protection des forêts ...
et d’autres risquent de subir le même sort si des mesures urgentes ne sont pas prises
Henri Rakotoarisoa a donc agi de façon volontaire mais aussi peut être de façon légale selon au moins les principes de ces 2 dernières références. Ses actions en faveur de la protection des forêts et de l’environnement sont héroïques et méritent même la reconnaissance suprême qui existe en faveur de l’engagement des citoyens au service des biens communs dont les forêts et l’environnement. Le quotidien des responsables des communautés de base comme Henri Rakotoarisoa est à la fois de permettre à toutes les communautés d’utiliser durablement les ressources naturelles mais aussi et surtout de lutter contre les actions d’exploitation illicite des ressources naturelles et de déforestation. La protection des forêts par les communautés de base n’est surtout pas une privation des droits d’usage des communautés vivant en périphérie des forêts mais une gestion durable à travers des plans d’aménagement et de gestion dans lesquels des zones d’exercice des droits d’usage des ressources naturelles sont autorisés et ceci conformément aux quotas d’exploitation définis en fonction des potentialités des forêts. L’exploitation commerciale de bois sans autorisation légale de la part de l’administration forestière et ne respectant pas le plan d’aménagement et de gestion constitue donc une exploitation abusive détruisant le capital en bois et/ou en ressources naturelles des forêts, objet de l’exploitation.
Les responsables des communautés de base ne ménagent aucun effort pour que les forêts et les services écosystémiques puissent être durablement utilisés par les générations actuelles et les générations futures malgré le fait qu’ils ne reçoivent ni compensations financières ni protection physique de leurs actions. Est-il encore acceptable de ne donner suffisamment de droit de protection à ceux qui agissent pour le bien commun comme l’environnement ? Henri Rakotoarisoa n’est pas en plus la première victime des actions de protection des ressources naturelles à Madagascar. Les derniers cas d’attaques causant des blessures rapportés contre des membres des communautés de base ont eu lieu le 30 Novembre 2021 dans le village de Mahalogny/Commune Rurale d’Ankatafa/District d’Ambanja.
Henri Rakotoarisoa a aussi agi en tant qu’informateur des actes illégaux perpétrés pour l’exploitation abusive des ressources naturelles. Non seulement, son identité ne doit pas être dévoilé mais il devait également être protégé contre des éventuels représailles, attaques, menaces ou intimidations. Le processus dirigé par l’administration forestière visant l’amélioration de la loi 96-025 du 30 septembre 1996 sur la Gestion Locale des ressources naturelles renouvelables ne peut qu’être encouragé pour présenter des articles liés à la protection physique des responsables des communautés de base. Protéger les défenseurs de l’environnement n’est-il pas une obligation pour prétendre protéger les forêts et l’environnement à Madagascar ?
Par le Dr Appolinaire Razafimahatratra,
spécialiste de la gestion communautaire des ressources naturelles renouvelables
spécialiste de la gestion communautaire des ressources naturelles renouvelables