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Nos Nouvelles
Les orques de Norvège sont les mammifères les plus contaminés en Arctique
Des études précédentes avaient attribué cet honneur peu enviable à l’ours polaire, mais de nouveaux travaux de recherche établissent que le niveau de polluants chimiques tels que les PCB, les pesticides et les retardateurs de flamme bromés est encore plus élevé chez les orques.
Les résultats proviennent d’analyses effectuées sur des échantillons de graisse prélevés sur des orques dans le fjord de Tysfjord, au nord de la Norvège. Ils sont révélés pour la première fois par l’Institut polaire norvégien (NPI), dont les travaux sont en partie financés par le Conseil norvégien de la recherche.
« Les orques peuvent être considérées comme des indicateurs de l’état de santé de l’environnement marin », précise le Dr Hans Wolkers, un chercheur du NPI. « Leur degré de contamination est alarmant. Cela montre clairement que les mers de la région arctique ne sont pas aussi propres qu’elles devraient l’être et cela a des conséquences pour les animaux qui sont au sommet de la chaîne alimentaire ».
Le WWF a octroyé un financement au Dr Wolkers pour qu’il entreprenne de nouvelles recherches cet automne encore. Il s’agira de détecter et de chiffrer la présence d’un certain nombre de substances chimiques supplémentaires chez les orques, et notamment le deca-BDE, un autre ignifuge bromé utilisé notamment dans les composants électroniques et les tapis. Les conclusions de ces travaux sont attendues l’année prochaine.
La présence d’un tel pollutant chez les orques serait particulièrement inquiétant car, au contraire des PCB et des plus dangereux pesticides, la plupart des retardateurs de flamme bromés ne sont pas interdits. Ils peuvent engendrer des troubles neurologiques, comportementaux et reproductifs chez les animaux.
« Cette nouvelle recherche sur les orques confirme si besoin était que l’Arctique est une véritable poubelle chimique », observe Brettania Walker, spécialiste de la pollution chimique auprès du programme arctique du WWF International. « Les composants chimiques contenus dans des produits de la vie quotidienne contaminent la faune arctique et le conseil des ministres européens qui va voter sur le projet de législation REACH le 13 décembre doit se mettre d’accord pour remplacer les substances dangereuses par des alternatives moins nocives chaque fois que cela est possible ».
Pour Helen Bjørnøy, la Ministre norvégienne de l’environnement, la contamination des orques est la preuve qu’il y a une utilisation non rationnelle des substances chimiques à l’échelle internationale : « Il s’agit de l’une des plus graves menaces environnementales et les ministres européens ont maintenant la possibilité de renforcer la législation relative aux substances chimiques. Je les exhorte à le faire sans hésiter, il est impératif que REACH devienne un moyen efficace pour éliminer les produits les plus toxiques ».
Les orques vivent dans toute la région arctique norvégienne, y compris autour de Svalbard et dans la mer de Barents mais elles se regroupent en hiver dans le fjord de Tysfjord où les harengs qui viennent frayer leur procurent une source abondante de nourriture. Les scientifiques, eux, en profitent pour prélever des échantillons de graisse sur les cétacés.
NOTES AUX RÉDACTIONS:
• Les orques et les ours polaires sont particulièrement exposés à la contamination chimique car ils sont au sommet de la chaîne alimentaire et accumulent les polluants contenus dans leurs proies. Ces polluants se fixent dans les tissus graisseux.
• Des échantillons de graisse ont été prélevés sur dix orques mâles dans le fjord de Tysfjord en novembre 2002. Les tests pour détecter du PCB 153, du toxaphène, du chlordane, du DDE, et du PBDE 47 ont été effectués ultérieurement. Ils ont montré que ces substances chimiques étaient présentes en plus grande quantité chez les orques que chez les ours polaires et les phoques de Svalbard, et les bélougas du golfe du Saint-Laurent, au Canada.
• De nombreux polluants qui contaminent l’Arctique ne proviennent pas de la région même mais y ont été transportés depuis d’autres parties du monde par les courants aériens et marins. Les hivers longs et sombres, et les basses températures du grand nord empêchent la dégradation de ces polluants une fois qu’ils se sont fixés dans les sols et les eaux arctiques.
• REACH est l’acronyme de Registration, Evaluation et Authorisation of Chemicals (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques).
For further information:
Claire Doole, Cheffe de Presse
WWF International
Tel: + 41 79 477 3564
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