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Préservation de la biodiversité : solutions et enjeux

La biodiversité, c’est la variété des formes de vies. C’est l’ensemble des espèces animales et végétales sur Terre : les richesses naturelles.

Ces espèces ont une interaction et une interdépendance entre elles ; c’est ce que l’on appelle écosystème. Les espèces ont besoin des unes et des autres pour survivre. Lorsque l'une d'entre elles disparaît, l'espèce qui dépend d'elle peut également. Parmi les services assurés par la biodiversité, nous pouvons citer la pollinisation, le maintien et la fertilisation de sols, la régularisation du climat, l’approvisionnement en eau… En bref, la nature est un fournisseur de produits pour le bien-être des humains : l’eau, la nourriture, les énergies, et bien sûr l’air que nous respirons.
La biodiversité de Madagascar, c’est plus de 250 000 espèces, soit 5% des espèces végétales et animales du monde alors que Madagascar ne présente que 0.12% de la surface de la terre. Nous abritons un quart des espèces de primates au monde et 99% des espèces de lémuriens, 95% des espèces de reptiles, 89% de la flore et 92% de mammifères ne vivent à l’état sauvage nulle part ailleurs. Ceci nous vaut un taux d’endémisme extraordinaire de 80%. Quelle richesse !

Ce 22 mai, nous célébrons la journée internationale de la diversité biologique, nous célébrerons la richesse de notre nature. N’est-ce pas une occasion de plus pour renforcer nos engagements pour arrêter la perte de la biodiversité ? Mais c’est aussi une occasion pour vulgariser les solutions contre la dégradation de la nature. 
Au niveau des décideurs et leaders, l’amélioration de la gouvernance environnementale est toujours d’actualités. Engageons-nous à des actions concrètes pour sauver la nature, via  l’engagement des leaders pour la nature.
 
Parmi ces engagements, une économie basée sur l’utilisation rationnelle des ressources et un plus grand recours aux solutions fondées sur la nature et aux approches fondées sur les écosystèmes est évoquée. Madagascar est déjà en phase avec cet engagement.
Le premier axe de la vision stratégique du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) est la restauration, la reforestation et la conservation incluant : conservation de forêts naturelles, reboisement à grande échelle mais surtout reboisement stratégique, répondant à un programme multisectoriel : mangroves, bois énergie, plantes fixatrices… pour leurs fonctions écologiques. Avec ses partenaires régionales : Direction de l’Environnement et du Développement Durable, sociétés civiles, associations de jeunes, WWF a contribué à plus de 270 hectares de reboisement entre janvier et avril 2021.
Ensuite, les pays doivent soutenir des chaînes d’approvisionnement durables. Pour la filière bois énergie, par exemple, les bonnes pratiques durables en termes de production, commerce,  approvisionnement en bois énergie expérimentées dans la région Atsimo Andrefana sont aujourd’hui mises à l’échelle dans la région Menabe.
Sur le plan changement climatique, les dirigeants s’engagent à aligner les politiques climatiques nationales sur l’accord de Paris, renforcer la résilience climatique dans les économies et les écosystèmes et à promouvoir la convergence entre le financement climat et celui de la biodiversité. D’autant plus que Madagascar est un des pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde. Cet engagement correspond aux chantiers prioritaires de Madagascar en termes de changement climatique et de transition énergétique notamment : développement de stratégies efficaces d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique, promotion des énergies renouvelables, promotion d’initiatives multi-acteurs pour les projets de conservation de biodiversité et accès à l’électricité… En somme, nous ne sommes ni indifférents, ni incohérents par rapport aux défis et engagements mondiaux. Mais nous devons aussi, au-delà des engagements, les concrétiser.
De leurs côtés, les organismes de conservations ont déjà innové leur approche sur la conservation en portant une attention particulière et croissante au comportement humain, car les comportements non durables sont les causes profondes des crises actuelles de la biodiversité et du climat.  Les conservationnistes poussent aussi la promotion du développement rural pour améliorer les revenus des communautés de sorte qu’elles puissent participer à la préservation des forêts et autres ressources naturelles autour d’elles. Ensemble, nous faisons partie de la solution.